Le gibrou

La cuisine de cheus nous

C'est le dessert du mois d'août "La compote de prunes"


Dans l'Anjou c'est l' gibrou; dans l' rest' d' la Sarthe c'est l'anguiâs*. Ben c'est facil' et c'est ben goulayant. Si vous avez une pan'rée d' preun's ben meûres mais point coffies, vous les mettez dans eun' cass'rol'. Ben seûr faut oûter les neyaux.

Bea

Faut point couvrir et faut cuir' point trop d'saut. Bentout, ell' s' mettent à pisser l' jus; les laisser cuir' de min' de min'.

Faut goûter, des fois les preun's e' sont un peu amères; ben faut r'mettr' un peu d' sucr'. Manger ben frais en dessert ou ben, à quatr' heur, eun' bonne couch' d' gibrou seu' eun' tranch' de pain d' quatr' livr'.

* l'anguiâs - orthographe dictionnaire Verdier - prononcer l' an-ya.

Comments

[Bea]

Votre article sur le gibrou m'a beaucoup amusée mais aussi laissée très perplexe. Ma famille est originaire de Clermont-Créans. Enfant, j'y ai passé mes vacances et souvent mangé du gibrou. Jamais je n'ai entendu le mot "anguiâs" pour qualifier ces fruits cuits, tant au village que dans "les hauts", c'est à dire les fermes de nos cousins. Tous étaient de Clermont, Sainte Colombes, Mareil depuis toujours, en tout cas pas angevins.

[La Motte en délire]

Merci pour votre commentaire (et pour la photo). Vers Clermont et St-Jean on dit "gibrou". "Anguiâs", c'est plutôt la partie de la Sarthe qui appartenait au
Maine. Clermont, St-Jean-de-la-Motte appartenaient historiquement à l'Anjou (La Flèche, qui était la Flèche-en-Anjou, Le Lude...).